Avec 95 films dont certains des grands classiques du cinéma français et des dizaines de millions de spectateurs, Jean Gabin est un de nos monstres sacrés. Il aura eu plusieurs carrières, célèbre et adulé à vingt ans, il partira pour les États Unis pendant la guerre, refusant de travailler pour les studios de la Continentale, contrôlée par les allemands. Après la guerre, à laquelle il participera activement, de retour en Europe en 1943, comme le plus vieux chef de char de l’armée de Leclerc, il craint un moment d’avoir été oublié. Mais malgré la domination de la Nouvelle Vague et des cheveux déjà bien blancs, il renouera avec le succès et tournant jusqu’à sa mort en 1976 il reste la star favorite des français.
Ce sera Julien Duvivier qui, séduit par son charisme et son éclat exceptionnel à l’écran, lui offrira ses premiers succès avec le rôle principal de La Bandera, La Belle Équipe avec Charles Vanel, et Pépé le Moko, dans lesquels il incarne des héros tragiques et romantiques d’origine populaire. La fin des années soixante sera marquée par les comédies et les films policiers souvent dialogués par Michel Audiard (Le cave se rebiffe, Le Président, Touche pas au Grisbi etc.) et/ou adaptés de romans de Simenon ou d’Antoine Blondin (Le Chat, un singe en hiver).
Pour illustrer les deux carrières de Gabin nous avons choisi l’intemporel Pépé le Moko de Julien Duvivier (1937) et Le clan des siciliens d’Henri Verneuil (1969).
Ces films sont projetés au cinéma Ketelhuis, Pazzanistraat 4, 1014 DB Amsterdam
Guidé par l’inspecteur Slimane, la police tente désespérément de mettre la main sur Pépé le Moko, un célèbre et dangereux malfaiteur caché quelque part dans la casbah d’Alger. Fuyant une nouvelle fois la police, Pépé rencontre une magnifique jeune femme du nom de Gaby, et en tombe amoureux. (Source Allociné)
Ce film est gracieusement prêté par l’Institut français.