Film plein de rage et de tendresse, pourtant bâti sur le schéma vaudevillesque du triangle amoureux, mais ici pas de théâtre de boulevard. Cinéma réaliste de Pialat rendu âpre par l’intensité de jeu d’un Depardieu jeune, fougueux, menaçant et tendre face à une Isabelle Huppert en parfaite bourgeoise vive, gaie, plus vraie que nature. Pialat met en scène un épisode douloureux de sa vie dans ce film cru, dur, un film qui n’est finalement autre que la peinture de l’humain et des moeurs de la société bourgeoise des années quatre-vingt.
« Nelly (Isabelle Huppert) a épousé André, un publicitaire (Guy Marchand) auprès de qui elle mène une vie aisée mais sans aucun relief. A l’occasion d’un bal populaire, elle rencontre Loulou (Gérard Depardieu), un grand gaillard désinvolte et aux cheveux longs. Fascinée par cet inconnu qui paraît libre, elle ne tarde pas à piquer la jalousie d’André. Nelly revoit Loulou et devient sa maîtresse. Fou de rage, André l’expulse sans ménagement du domicile conjugal. Mais Nelly s’en moque : elle est prête à vivre avec Loulou, à partager sa vie, et même ses petites combines. Elle aime ses coups de gueule au bistrot et ses repas dominicaux chez sa mère. Enceinte de son amant, elle hésite toutefois à garder l’enfant… » (Résumé Télérama)
Film inspiré par le juge d’instruction Eva Joly dans l’affaire Elf, Isabelle Huppert est parfaite en « Saint Just », froide mais exaltée, elle incarne une Eva Joly qui poursuit et guillotine à tout va (au sens figuré bien entendu !) dans une mise en scène irréprochable de Claude Chabrol.
« Jeanne Charmant Killman, juge d’instruction, est chargée de démêler une complexe affaire de concussion et de détournements de fonds mettant en cause le président d’un important groupe industriel. Elle s’aperçoit que plus elle avance dans ses investigations, plus son pouvoir s’acccroît. Mais au même moment, et pour les mêmes raisons, sa vie privée se fragilise.
Deux questions essentielles vont bientôt se poser à elle : jusqu’où peut-elle augmenter ce pouvoir sans se heurter à un pouvoir plus grand encore ? Et jusqu’où la nature humaine peut-elle résister à l’ivresse du pouvoir ? » (Résumé Allociné)
Magnifique, émouvant, Amour est considéré comme le film le plus achevé de Michael Haneke pour lequel il reçu sa deuxième Palme d’or, l’Oscar du meilleur film étranger et cinq César. Bouleversantes interprétations de Jean-Louis Trintignant et d’Emmanuelle Riva qui forment un couple éternel et touchant. Film sur l’humain, ses forces, ses faiblesses, sur la mort bien sûr mais surtout sur l’incroyable force que peuvent avoir les sentiments face à l’adversité : un film dur, triste, captivant et indispensable.
« Georges (Jean-Louis Trintignant) et Anne (Emmanuelle Riva) sont octogénaires, ce sont des gens cultivés, professeurs de musique à la retraite. Leur fille (Isabelle Huppert), également musicienne, vit à l’étranger avec sa famille. Un jour, Anne est victime d’une petite attaque cérébrale. Lorsqu’elle sort de l’hôpital et revient chez elle, elle est paralysée d’un côté. L’amour qui unit ce vieux couple va être mis à rude épreuve. » (Résumé Allociné)
Adaptation de ce qui est probablement l’un des plus beaux romans jamais écrit, ne serait-ce que par la qualité de la langue de Flaubert, Isabelle Huppert nous donne à voir une Emma Bovary distante mais habitée, aussi éloignée du monde réel qu’il est possible de l’être. Superbe et ironique, Isabelle Huppert nous montre plus qu’aucune actrice avant elle, le coté misérable et pitoyable de cette petite bourgeoisie de province, une bourgeoisie que seul le rêve, jusqu’à la folie, permet de supporter.