Voici venu le mois de juin et le temps de vous faire recommandations et suggestions pour vos livres à emporter à la campagne, à la montagne ou sur la plage. Toute l’équipe du Temps Retrouvé a contribué à cette lettre. Nous espérons qu’elle vous séduira et vous procurera de bons compagnons pour des vacances particulièrement attendues après une année bien étrange et difficile pour beaucoup d’entre vous.
Le serpent majuscule
Pierre Lemaitre
Albin Michel
Date de parution : 12 mai 2021
ISBN : 9782226392084, 336 pages, 22.78€
Avant de recevoir le prix Goncourt en 2013 pour Au revoir là-haut le premier tome de sa trilogie Les enfants du désastre, Pierre Lemaitre écrivait des romans policiers, des romans noirs. Son premier roman écrit en 1985, Pierre Lemaitre ne l’avait jusqu’à ce jour jamais publié. Il le publie aujourd’hui et dans sa préface nous explique que, même si ce premier livre présente des défauts, il préfère le publier en l’état (après l’avoir tout de même un peu corrigé) en étant persuadé que ses lecteurs seront indulgents et pardonneront les maladresses d’un jeune auteur. Il y a pourtant bien peu à pardonner. Le serpent majuscule est un réjouissant roman noir dont le personnage principal, Mathilde, est une sexagénaire, petite et rondouillarde, une râleuse bougonne qui vit seule avec son chien. Elle est secrètement amoureuse d’Henri, son chef, lorsqu’elle était une pétillante et courageuse jeune fille, véritable héroïne de la Résistance et à présent son donneur d’ordre. Car Mathilde, sous ses dehors débonnaires, est une tueuse à gages. Elle tue de sang froid, avec méthode. Mathilde est intelligente, très habile, rusée, mais elle commence à commettre des erreurs et dans ce métier c’est impardonnable. Il est donc temps pour elle de prendre sa retraite mais Mathilde ne l’entend pas de cette oreille. Le roman est très noir mais drôle aussi et le lecteur est vite emporté dans le cycle infernal des assassinats successifs perpétrés par Mathilde. La chute est originale et clôt de façon inattendue le périple infernal de Mathilde. Avec la publication de ce livre, Pierre Lemaitre dit avoir souhaité mettre un terme à sa carrière d’auteur de romans policiers : il le fait avec brio.
Pierre-Pascal Bruneau
Les soixante-quinze feuillets, et autres manuscrits inédits
Édition de Nathalie Mauriac, préface de Jean-Yves Tadié
Les soixante-quinze feuillets
Marcel Proust
Édition de Nathalie Mauriac, préface de Jean-Yves Tadié
Collection Blanche, Gallimard
Date de parution : 1er avril 2021
ISBN : 9782072931710, 384 pages, 22.89€
Et bien oui, ces célèbres 75 feuillets (76 en réalité) existent bel et bien. Ce sera dans les archives, soigneusement classées et rangées, de Bernard de Fallois que Nathalie Mauriac découvrira la sainte relique. Nathalie Mauriac, petite-fille du grand François Mauriac, fille de Claude Mauriac (fils de François) et arrière-petite fille de Marcel Proust, a été chargée par Gallimard de classer et d’analyser le précieux fonds Proust de la succession de Bernard de Fallois. Contrairement aux autres manuscrits de Marcel Proust donnés par son frère Robert à la Bibliothèque Nationale, ces fameux feuillets étaient, jusqu’au décès de Bernard de Fallois, considérés comme disparus.
C’est André Maurois qui suggéra à la fille de Robert Proust, héritier et exécuteur testamentaire de son frère Marcel, de confier les archives du fonds Proust à Bernard de Fallois, alors jeune et brillant agrégé de lettres, avec pour mission de les classer et de préparer pour une éventuelle publication ce qu’il jugerait utile d’éditer. André Maurois rapporte qu' »Elle lui remit […] des caisses de feuillets épars, déchirés, qui au moment de la mort de Marcel étaient au garde-meuble »…
En 1952, Bernard de Fallois, a alors 26 ans, il est ainsi responsable de la publication de Jean Santeuil, le premier roman, inachevé, de Marcel Proust. Deux années plus tard, il rassemble plusieurs textes de Proust et les publie sous le titre Contre Sainte Beuve, vive et intelligente réfutation de la méthode critique de Sainte Beuve et vibrant plaidoyer en faveur de Balzac qui avait précisément été éreinté par celui-ci. Bernard de Fallois fera pour la première fois allusion à ces 75 feuillets dans la préface de Contre Sainte Beuve.
Pourquoi sont-ils si intéressants, ces 75 feuillets ?
Nous sommes à la fin de 1907, Proust n’a pas écrit de roman depuis Jean Santeuil dont il a interrompu brusquement la rédaction en 1899. Sa mère est morte en 1906 et Proust met plus d’une année à se remettre de la torpeur dans laquelle ce drame l’a plongé. Il a certes écrit des oeuvres capitales pour notre compréhension de À La Recherche du temps perdu comme Sentiments filiaux d’un parricide ou encore Mort d’une grand-mère, mais il ne s’est pas encore attelé à son grand oeuvre. Dans ces feuillets, nous dit Jean-Yves Tadié, dans une courte et belle préface, Proust se livre à « un monologue sans fin, (qui) est celui de la confession, de l’autobiographie, non du roman ». Ici, pas encore de mécanisme de la mémoire involontaire, pas de transposition ni de composition, tous les personnages portent leur vrai nom. Alors nous éprouvons à la lecture de ces feuillets comme un sentiment d’impudeur, comme si Proust nous dévoilait ses souffrances, souffrances d’un petit enfant incroyablement sensible et pourtant d’une ténacité prodigieuse, comme si l’on découvrait le clown ou le comédien en train de se maquiller, de s’habiller avant d’entrer en scène. La découverte de ces 75 feuillets nous donne à voir l’envers du décor. Si le plus souvent cela détruit les impressions et le rêve nés de la lecture, ces 75 feuillets, au contraire, en nous dévoilant un Proust intime, soulignent avec force le génie et la puissance de cette oeuvre unique qu’est À la recherche du temps perdu.
Pierre-Pascal Bruneau
L’homme qui peignait les âmes
Metin Arditi
Grasset
Date de parution : 2 Juin 2021
ISBN : 9782246823957, 304 pages, 21.80€
Acre, quartier juif, 1078. Avner, qui a quatorze ans, pêche avec son père. À l’occasion d’une livraison à un monastère, son regard tombe sur une icône. C’est l’éblouissement. « Il ne s’agit pas d’un portrait mais d’un objet sacré, lui dit le supérieur du monastère. On ne peint pas une icône, on l’écrit, et on ne peut le faire qu’en ayant une foi profonde ». Avner n’aura de cesse de pouvoir « écrire ». Et tant pis s’il n’a pas la foi, il fait comme si, acquiert les techniques, apprend les textes sacrés, se fait baptiser, quitte les siens. Mansour, un marchand ambulant musulman, le prend sous son aile. C’est l’occasion d’un merveilleux voyage initiatique d’Acre à Nazareth, de Césarée à Jérusalem, puis à Bethlehem, jusqu’au monastère de Mar Saba, en plein désert de Judée, où Avner reste dix années où il devient l’un des plus grands iconographes de Palestine. Refusant de s’astreindre aux canons rigides de l’Eglise qui obligent à ne représenter que Dieu et les saints, il ose reproduire des visages de gens de la vie ordinaire, cherchant dans chaque être sa part de divin, sa beauté. C’est un triomphe, c’est un scandale. Se prend-il pour un prophète ? Il est chassé, son œuvre est brûlée. Quel sera le destin final d’un homme qui a osé défier l’ordre établi ?
Le roman de l’artiste qui, envers et contre tous les ordres établis, tente d’apporter de la grâce au monde. (Note de l’éditeur)
Canoës
Maylis de Kerangal
Verticales
Date de parution : 13 mai 2021
ISBN : 978207294556, 176 pages, 17.99€
Maylis de Kerangal, (auteure de Réparer les vivants, 2014), publie un recueil de nouvelles, la plupart courtes sauf une, Mustang, nouvelle ainsi appelée en référence à la célèbre voiture de Steve Mc Queen dans Bullit. Ces nouvelles nous transportent aux États Unis. Un style toujours envoûtant, de brefs voyages, une vraie maitrise de ce genre difficile qu’est la nouvelle. Avec Canoës, Maylis de Kerangal suit les traces de Kerouac, avec élégance. Il est beaucoup question de voix dans ces nouvelles, voix enregistrée, blessée, fatiguée, stridente, voix différente quand la langue passe du français à l’anglais, voix d’enfant, d’une amie etc. « Au fond, il n’y a que toi qui ne fous rien ici« , lui dit sa soeur et la narratrice de répondre « Je ne fous pas rien, je m’adapte ». La narratrice flotte dans un demi-rêve, demi sommeil et nous avec. Ceux qui aiment Maylis de Kerangal retrouveront avec plaisir le climat très particulier qui caractérise tous ses livres.
Pierre-Pascal Bruneau
Éloge du cygne
David Chapon
Tohubohu Éditions
Date de parution : 7 mai 2021
ISBN : 9782376222255, 160 pages, 17.44€
La vie au quotidien de Nicolas, un jeune écrivain contemplatif et d’Elena, une jeune médecin. Ils commencent à s’aimer, quand un mystérieux virus chamboule tout. L’histoire d’amour entre un cygne et un canard au printemps 2020. Repéré grâce au prix concours monBestSeller. Beau début de roman. C’est agréable de rencontrer un personnage masculin qui ne joue pas le macho en quête de séduction. Le doute crée plus d’empathie. Elena reste à découvrir. Sous son apparence majestueuse de cygne, elle nous promet un grand cœur, une personnalité riche et sensible. Nicolas est maladroit, pas encore transfiguré par son sentiment amoureux. Nul doute que le petit canard se verra cygne un jour… (Note de l’éditeur)
La femme de trente ans
Honoré de Balzac
Édition de jean-Yves tadié, Biographie de Balzac par Samuel S. de Sacy
Folio Classiques, Gallimard
Date de parution : 1842, et en Folio, nouvelle édition 2016
ISBN : 9782070469376, 368 pages, 5.45€
» À partir de ce livre, Balzac est devenu le peintre des femmes, non pas seulement le peintre de la femme de trente ans, mais l’écrivain qui sait dire ce qu’elles n’osent pas s’avouer. » Maurice Bardèche
Un Balzac de derrière les fagots. Le plaisir avec l’intelligence. Brillant.
Clément Magneau
Les années
Annie Ernaux
Folio, Gallimard
Date de parution : 2008 et le 14 janvier 2010 pour le Folio
ISBN : 9782070402472, 256 pages, 8.83€
Un récit autobiographique qui mêle la mémoire intime avec celle de l’histoire collective des années vécues par l’auteure. Pour les esprits curieux.
Clément Magneau
Il faut flinguer Ramirez, Tome 1
Nicolas Petrimaux
Glénat
Date de parution : 30 mai 2018
ISBN : 9782331037849, 144 pages, 21.75€
Jacques c’est le mec irréprochable. Dans la boite, c’est le gars le plus sympa. Il aide tout le monde et s’il n’y avait pas ce salopard de Sanchez, le chef de service, Jacques, c’est 12 fois par an qu’il serait l’employé du mois. Alors, un assassin ? Non, vous pensez. Aucune chance Monsieur l’agent, ce n’est pas lui que vous cherchez.
D’ailleurs Jacques Ramirez prend des vacances. Fini la réparation d’aspirateur pendant quelques jours. C’est qu’il a l’air d’avoir des projets. Mais c’est alors que se pointent d’anciennes connaissances… Course poursuite, explosion, actrice en cavale, petite mamie curieuse et puis de l’amour et des secrets aussi ; ça canarde à tout va, c’est vif et c’est drôle ! Il s’agit de la première bande dessinée de Nicolas Petrimaux dans laquelle l’auteur est à la fois scénariste et dessinateur. Et c’est une grande réussite ! Dans Il Faut Flinguer Ramirez, il joue entre les clichés des films noirs de grands bandits et un humour pince sans rire qui fait son originalité. Son dessin est abreuvé de cinéma. Il y a du Fight Club, du Snatch et peut être bien un peu aussi des Tontons Flingueurs. Le découpage des pages est renversant et avec tout ça … c’est beau ! Un ouvrage où les amateurs de Franco-Belge classique rencontreront très certainement ceux du comics. Une véritable pépite qui compte à l’heure actuelle deux tomes ! Tiphaine Hubert
Joe la pirate, la vie rêvée, Marion Barbara Carstairs
Virginie Augustin et Hubert
Glénat
Date de parution : 5 mai 2021
ISBN : 9782344039434, 224 pages, 25.07€
Vous avez été nombreux et nombreuses à nous demander “Peau d’homme” du regretté scénariste Hubert et on vous comprend : c’est aussi un de nos titres préférés paru durant l’année écoulée. Hubert est à nouveau sur les tables des libraires, accompagné cette fois-ci de la talentueuse dessinatrice Virginie Augustin (Alim le taneur, 40 éléphants) dans le copieux roman graphique “Joe la pirate : La vie rêvée de Marion Barbara Carstairs”. Marion Barbara Carstairs est une figure queer qui a traversé le XXe siècle avec verve et a pourtant été oubliée jusqu’alors. C’est en se basant sur des bandes audio et le livre qui en a été tiré en 1997 (jamais traduit en français) que les deux auteurs ont recomposé cette vie rêvée qu’ils espèrent fidèle à la fougue de cette croqueuse de vie qui se faisait appeler Joe. Née en 1900 dans une famille noble, Marion Barbara comprend tout de suite qu’elle n’est pas comme les autres petites filles. Très tôt, elle ne répond qu’au surnom de “Tuffy”. Elle est très vite envoyée en pension car sa mère la pense néfaste pour ses frères et sœurs. Pour Marion Barbara, c’est le paradis : elle n’a plus sa mère sur le dos et il n’y a que des filles ! C’est en 1918, après avoir passé la guerre en tant que conductrice – et quelle conductrice ! – qu’elle adopte le nom de Joe et s’habille définitivement en homme. Travailleuse, butée, entreprenante et riche après la mort de sa mère, elle sera tour à tour championne de course nautique, exploratrice et propriétaire d’une île dans les Bahamas. Elle fera de sa vie une fête qu’elle partagera avec ses proches et ses nombreuses amantes dont Marlène Dietrich. Pour Joe, la vie est bien trop courte pour s’ennuyer. C’est dans un noir et blanc élégant, hommage au film des années 30, que les deux auteurs choisissent de rédiger cette biographie en un beau récit fleuve. Si l’histoire se termine en 1993 en quelque 245 pages, croyez-moi, on remonterait bien le temps pour suivre encore un peu les pas de celle que rien n’a arrêtée sauf le grand âge. Longue vie à cette œuvre riche et passionnante et à ce très bel album qui aurait certainement beaucoup plu à son scénariste.
Tiphaine Hubert
Risibles amours
Milan Kundera
Gallimard, Folio
Date de parution : nouvelles publiées entre 1959 et 1968
ISBN : 9782072892707, 306 pages, 8.83€
Ce recueil de sept nouvelles est considéré comme la genèse de l’ensemble de l’œuvre de Kundera. Ecrites entre 1959 et 1968, toutes ont pour sujet (apparent) l’amour. Toutes les facettes sont abordées, l’amour, le désir, la séduction, la sexualité, les illusions et les malentendus, sous l’œil acéré du futur auteur de L’insoutenable légèreté de l’être. Rédigée à la première ou à la troisième personne, chaque nouvelle permet d’analyser les comportements et les relations humaines à travers les différences dues aux milieux sociaux, à l’âge, au genre, aux idéologies et désillusions… Cependant, la lecture reste légère et plaisante car le ton est déjà celui de l’humour lucide, du sourire malicieux, de l’ironie que l’on trouve dans l’œuvre de l’écrivain.
La composition, très soignée, du recueil met au centre « Le Colloque » qui en devient ainsi l’emblème. Cette nouvelle souligne l’importance de la parole, de l’acte de parler comme démarche d’élucidation du monde. Il s’agit sans doute de la première trace de la réflexion de Kundera sur l’art du roman, de sa volonté de faire sortir celui-ci du réalisme et d’atteindre le vrai grâce à la conversation. Si vous connaissez déjà Kundera, vous serez séduit et retrouverez ce que vous aimez. Si vous ne le connaissez pas encore, ce recueil peut vous ouvrir une porte très agréable à franchir…
Véronique Fouminet
L’anomalie
Hervé LE TELLIER
Gallimard, Collection Blanche
Date de parution : 20 août 2020
ISBN : 9782072895098, pages, 21.80€
Le livre s’ouvre sur un personnage peu recommandable : un tueur à gages qui accomplit son travail avec grand sérieux. Digne d’un roman noir américain, le voilà qui se prépare à rencontrer un client… et l’auteur nous propose un autre personnage ! Cette fois, il s’agit d’un traducteur, écrivain au succès confidentiel. Là encore, le récit s’interrompt et un autre entre en scène. Acceptez ce jeu des portraits et de l’entrecroisement des destins, car les personnages ne manquent pas ! Quand se rejoignent-ils ? Un jour de mars, dans un avion vers les Etats-Unis. Jusque ici, tout semble normal, mais… ce même avion se pose, à nouveau, en juin ! Que s’est-il passé ?
Vous voilà embarqué dans un roman qui mêle les genres et les styles, qui, parfois, ressemble à une série télévisée… Certes, mais, lorsqu’on referme le livre, un peu essoufflé, on se souvient surtout de la richesse des références et de la puissance des questions posées : qui suis-je ? que signifie « exister » ? qu’est-ce que la vérité ?
Finalement, ce roman présente, avec humour et détachement, notre monde tel qu’il est.
Laissez-vous emporter par cet exercice de style… qui atteint son but !
Véronique Fouminet
Nouvelle traduction d’Emmanuel Lascoux
Éditions P.O.L
Date de parution : avril 2021
ISBN: 9782818052648, 496 pages, 26.05€
et
Traduction de Philippe Jacottet
Éditions de la Découverte
Date de parution : 29 mars 2004 et le 7 février 2017 pour la version poche
ISBN : 9782707194398, 486 pages, 13.08€
Cette drôle d’année pas drôle vous a donné des envies de voyage, d’espace, de rencontre ?
Au contraire, elle vous a conduit vers l’introspection et la quête de soi ?
Voilà une œuvre qui vous contentera sur tous les plans : l’Odyssée !
Sans doute, avez-vous lu des extraits, autrefois, peut-être même aimé le dessin animé ou plus ou moins souffert sur une version… mais avez-vous vraiment lu l’épopée de « l’homme aux mille ruses » ?
Oui ? Alors, vous savez de quoi je parle et pourquoi la relire…
Non ? Quelle chance ! Vous allez découvrir le destin d’un homme qui face à l’adversité, humaine, monstrueuse ou divine, ne cherche qu’une chose : rentrer chez lui.
Que signifie cette quête du retour, cette fondamentale et étymologique nostalgie ?
Suivez Ulysse et ses infortunés compagnons, partagez leurs découvertes, leurs souffrances, leurs désirs ; au-delà de l’exotisme et du plaisir de l’aventure, vous trouverez la philosophie.
En effet, nous tous, comme Ulysse, devons découvrir ce qu’est la condition humaine. Appareillez pour cette grande aventure en souhaitant, au retour, être un humain digne de ce nom, aimé des siens, comme Ulysse « qui fit un beau voyage ». Nous vous conseillons la traduction poétique de Philippe Jaccottet, aux éditions La Découverte, ou la très classique traduction de Victor Bérard, en Folio, ou la très contemporaine version de Emmanuel Lascoux chez P.O.L
Véronique Fouminet
Nous espérons que ces recommandations vont vous séduire et vous inspirer. La rentrée littéraire s’annonce très riche et nous avons grand-hâte de vous en parler dans la prochaine Lettre du temps Retrouvé à paraître début septembre.
Passez toutes et tous de très bonnes vacances !
L’équipe du Temps Retrouvé
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