Création : mai 1911
Nombre de titres parus : environ 6 800
Nombre d’auteurs édités : environ 1830 (hors collectif)
Ventes depuis parution : 86,5 millions d’ex.
Le premier titre :
Paul Claudel. L’Otage (26 mai 1911)
Les 5 meilleures ventes du fonds :
Barbery. L’Élégance du hérisson (2006)
Pennac. Chagrin d’école (2007)
Littell. Les Bienveillantes (2006)
Marie NDiaye. Trois femmes puissantes (2009)
Cohen. Belle du seigneur (1968)
Quelle est la collection qui, sans en être véritablement une, rassemble pourtant sous son enseigne le plus prestigieux générique de la littérature française du vingtième siècle ? La « Blanche » sans conteste — dont l’histoire, on le verra, se confond avec celle de la NRF. La « Blanche », c’est la « griffe » de Gallimard et le lien symboliquement maintenu avec les premiers temps d’une des plus grandes aventures éditoriales du siècle — gage de vitalité et d’exigence renouvelée. Le pouvoir d’attraction de la collection demeure ; les Éditions Gallimard, rappelons-le, reçoivent chaque année quelque 6 000 manuscrits, peu ou prou destinés, dans l’esprit de leurs auteurs, à cette collection emblématique. Pour les uns, auteurs ou lecteurs, elle restera à jamais la collection de Proust, de Claudel ou de Gide, pour les autres celle de Malraux, de Camus ou de Sartre, pour ceux-ci enfin celle de Belle du Seigneur, du Roi des Aulnes ou, pourquoi pas, des Vies minuscules ou de Miette. De telles proximités ne se refusent guère, même si elles ne font pas forcément école.
La « Blanche » n’a jamais eu un directeur attitré : son programme, et le fonds exceptionnel qu’elle compose désormais, est intimement lié à la vie même de la maison d’édition et de son comité de lecture — flux d’autant plus régulé, et dûment filtré, qu’il se nourrit de l’apport de mille voix et de mille rencontres. Les romans et récits y ont la part belle ; mais on verra que continuent de paraître sous la célèbre couverture force recueils poétiques, grands textes critiques, œuvres dramatiques, journaux et correspondances littéraires et quelques séries d’œuvres complètes (Artaud, Bataille, les Cahiers de Valéry ; le « théâtre » d’Audiberti, Duras, Garcia Lorca, Ghelderode, Ionesco). (Source site Gallimard)